Pagine a cura di Coline Kern e Dide Riviera

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martedì 31 marzo 2009

Apocalyptique Koudlam [ Coline Kern ]


Apocalyptique. C'est le premier mot qui me vient en tête lorsque je pense à Koudlam, artiste qui n'a pas encore tiré au clair le mystère qui plane sur son origine : certains parlent du Mexique, d'autres de la Côte d'Ivoire !
"Ecris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite."
(Apocalypse, Chapitre 1, verste 19).
Ce que j'ai vu :
une nouvelle salle parisienne, l'International, acceuillait ce soir-là Koudlam ainsi qu'Arthur (Turzi/Record Makers) co-fondateur du label Pan European Recording qui signe ce dernier, et qui passait des disques pour l'occasion.
Le concert commence : Koudlam chausse une paire de Wayfarer et se tient face à un ordinateur portable, duquel il lance ses morceaux qu'il ponctue parfois de sa voix en jouant sur la réverb'. L'éclairage est sombre, parfois rouge, violet, on sent une certaine tension dans la salle, certains n'hésitent pas à monter sur scène (et se font virer aussitôt par les videurs), bref, une ambiance psychédélique, d'où s'échappent des vapeurs de beats lourds survolés de flûtes atmosphériques.
Objectivement peu conventionnel, le garçon est talentueux, et il me fait penser à un Brian Eno du 21ème siècle.

Ce qui est : intriguée par l'univers de Koudlam qui collabore avec l'artiste contemporain Cyprien Gaillard j'ai décidé d'aller l'interviewer.

The Great Teotihuacan Empire


Quelles sont les influences, cinématographiques, biographiques et/ou musicales qui vous lient, Cyprien Gaillard et vous, et qui ont imprégné votre collaboration?

Un tas de trucs... En ce qui concerne précisément la B.O que j’ai pondu pour son film Desniansky Raion, je me suis inspiré de musiques de relaxation et de B.O de films documentaire de type National Geographique, afin de forcer l’accès à de nouveaux horizons. Dans notre dernière collaboration, un projet appelé « Crazy Horse » qui a été présenté pour la première fois lors de la dernière biennale de Berlin, j’ai été chercher du coté de la musique gabber et jumpstyle, un style de musique marginal et pauvre, culturellement parlant, mais qui a des millions d’adeptes dans les campagnes de Belgique, les mjc d’Allemagne, et les salles des fètes des pays bas. Ce sont des danses tout à fait étonnantes et primitives dont on peut voir des vidéos magnifiques sur youtube. Ca peut foutre la chair de poule si on y est pas bien préparé. Bien sûr ces dérives ont souvent été orientées par le film qu'elles devaient investir, et par une sorte de sentiment de vérité, sans nostalgie aucune. Quoiqu’il en soit j’y ai piqué de sacrées mélodies.

Super 2 | Koudlam meets Cyprien Gaillard


Pablo Casals a dit : "On entre en musique comme on entre en religion". La vocation est un appel, être musicien ne relève pas d'une profession.
Quel mot, s'il fallait en choisir un, illustrerait votre démarche ?

En un mot, je crois que Bach à dit que l’harmonie était dieu, je crois en Bach.

Si maîtres il y a, lesquels auraient produit le "déclic" ?

A 13 ans deux ivrognes ont éclairé l’univers, me laissant sans possibilité de retour aucune : Baudelaire et Jim Morrison. Il y en a eu d’autres après bien sur, mais ceux là furent mes dieux tout puissants.



Ce qui doit arriver ensuite : un deuxième album, ainsi qu'une tournée.
Les concerts auront lieu à Paris les 1er (chez Règine) et 16 avril (au Point Ephémère), à New-York le 7 avril (au New Museum), à Mexico le 25 avril (précisions sur le MySpace) ainsi qu'au Tate Modern de Londres le 4 juillet.

En attendant, Live at Teotihuacan est disponible sur le site du label
http://www.paneuropeanrecording.com.


Le myspace de Koudlam: http://www.myspace.com/koudlam